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Sep 27, 2023

La France ouvre la première giga-usine de batteries pour véhicules électriques

L’usine devrait créer 2 000 emplois alors que la France vise à être autosuffisante dans la production de batteries de véhicules d’ici 2027

La première usine française de batteries de voitures électriques a ouvert ses portes dans l’ancien cœur minier du pays dans le cadre du plan de « réindustrialisation » d’Emmanuel Macron.

Trois ministres du gouvernement et de nombreux responsables locaux ont assisté à l’inauguration de la gigafactory de l’Automative Cell Company (ACC) près de Lens, considérée comme le premier pas vers la France pour contester la domination de la Chine dans le secteur.

ACC, qui est détenu à parts égales par TotalEnergies, le constructeur de Jeeps Stellantis et Mercedes-Benz, a reçu une aide d’État de 1,3 milliard d’euros de la France, de l’Allemagne et de l’Italie dans le cadre d’un plan de 7 milliards d’euros visant à construire une série de nouvelles installations à travers les pays.

L’usine de Lens, dont la production débutera cet été, devrait créer à terme 2 000 emplois – dont 400 cette année – et produire 800 000 batteries par an. C’est la première de trois usines de ce type, avec des sites en Allemagne et en Italie à suivre.

La région du nord de la France, à moins de 40 miles de la côte britannique, qui a été frappée par le déclin industriel, a été nommée « Battery Valley ». Plus tôt ce mois-ci, le fabricant taïwanais de batteries ProLogium a choisi Dunkerque dans la même région pour sa première installation à l’étranger.

Macron espère créer des milliers d’emplois en encourageant les entreprises à investir dans de nouvelles usines.

Battery Valley a le soutien enthousiaste du président français qui a dévoilé ce mois-ci une série de mesures vertes et de crédits d’impôt – y compris des subventions aux véhicules électriques (VE) – visant à attirer des milliards d’euros de nouveaux investissements pour « réindustrialiser » la France, créer des emplois et augmenter la fabrication de 10% de la production économique du pays à 15%.

En revanche, la Grande-Bretagne a été avertie qu’elle était en train de perdre la course aux batteries de véhicules électriques. Plus tôt ce mois-ci, trois grands constructeurs automobiles ont appelé le gouvernement britannique à renégocier l’accord sur le Brexit, affirmant que des éléments menaçaient l’avenir de l’industrie automobile du pays.

Ford, Jaguar Land Rover et Stellantis, qui possède également les marques Vauxhall, Peugeot et Citroën, ont averti que la transition vers les véhicules électriques déraillerait à moins que le Royaume-Uni et l’UE ne retardent des « règles d’origine » plus strictes, qui devraient entrer en vigueur l’année prochaine, ce qui pourrait ajouter des droits de douane sur les exportations de voitures.

Par ailleurs, la startup Britishvolt s’est effondrée plus tôt cette année. Elle espérait construire une gigafactory à Blyth dans le Northumberland.

Mais, dans un coup de pouce pour l’industrie britannique des batteries, la BBC a rapporté la semaine dernière que le groupe Tata, propriétaire de Jaguar Land Rover, a conclu un accord possible pour installer une usine de batteries de voitures dans le Somerset, choisissant la Grande-Bretagne plutôt que l’Espagne.

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La France vise à être autosuffisante dans la production de batteries de véhicules d’ici 2027. Les experts affirment que le défi pourrait être entravé par la domination de la Chine dans l’extraction et la production d’éléments de nickel, de cobalt et de manganèse essentiels aux batteries lithium-ion.

L’UE interdira la vente de véhicules à essence et diesel neufs à partir de 2035.

Le maire local, Jean Michel Dupont, a déclaré que l’usine ACC, la première de plusieurs prévues dans la région, était une bonne nouvelle pour la zone de chômage élevé.

« Il y a les recettes fiscales reversées à la région, mais surtout, c’est l’attractivité de nos régions, car au lieu d’avoir une friche, nous avons une belle entreprise qui vient s’installer ici », a déclaré Dupont.

Les représentants syndicaux français se sont montrés moins enthousiastes, soulignant que toute création d’emplois devrait être compensée par la perte d’emplois dans une usine voisine de moteurs à essence, diesel et hybrides qui devrait fermer d’ici 2025, ce qui devrait mettre 1 200 personnes au chômage.

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